Les forces de l’armée syrienne et les alliés continuent à avancer dans les zones contrôlées par les groupes armés dans le sud du pays. Leurs opérations sont appuyées par les frappes russes, les premières depuis près d’un an, après la signature de la trêve dans quelques parties du sud de la Syrie, trêve qui n’a pas été, d’ailleurs, respectée par les groupes armés. Face à ses avancées remarquables, les individus armés se rendent, les uns après les autres, à l’armée syrienne.
Après avoir repris les deux villages d’al-Bustan et d’al-Shomariya, l’armée syrienne et les alliés ont avancé jusqu’à la région de Busra al-Harir dans la banlieue est de Deraa dans le sud de la Syrie.
Les forces militaires de l’armée syrienne ont, aussi, affronté à al-Lajat, région se situant entre les provinces de Deraa et de Soueïda, des individus armés et tué des dizaines d’entre eux.
La vaste opération militaire de l’armée syrienne et ses alliés, qui vise à reprendre aux terroristes la zone stratégique de Deraa, est appuyée par l’aviation russe. Les chasseurs russes ont lancé plus de 25 frappes sur des villes contrôlées par les terroristes dans l’est de la province de Deraa, au sud du pays.
C’est pour la première fois depuis la trêve conclue en juillet 2017 que la Russie procède à des frappes aériennes contre cette partie du sud de la Syrie. Les avions utilisés lors de ces raids provenaient de Hmeimim, une base permanente de l’armée russe, située dans le nord-ouest de la Syrie. La Russie, les États-Unis et la Jordanie avaient accepté en juillet 2017 de respecter une zone de désescalade dans les parties contrôlées par les terroristes au sud syrien afin d’y réduire les hostilités. Depuis, les avions russes qui opèrent en Syrie depuis 2015 avaient évité de bombarder des positions terroristes dans le sud. Face aux appels aux redditions restés sans écho de l’armée syrienne et les tentatives de sabotage de Tel-Aviv et de la Jordanie dans les pourparlers de réconciliation, la Russie a donc décidé de s’engager directement dans les combats.
L’aviation russe a encore frappé, dimanche soir, les positions de Hayat Tahrir al-Cham dans la région nord-est du gouvernorat de Deraa. Plus de 20 frappes aériennes ont été menées. Parmi les nombreuses localités ciblées, on peut évoquer le bastion des terroristes à Busra al-Harir et ses environs dans la région d’al-Lajat ainsi que la ville d’al-Hirak dans la banlieue de Deraa.
En même temps, l’armée syrienne prévoit de séparer les parties du nord de celles du sud de la banlieue orientale de Deraa pour ainsi faciliter ses opérations militaires et intensifier les pressions sur les groupes armés. Ainsi, les forces militaires syriennes et les alliés pourront avancer plus rapidement.
Après les avancées fulgurantes de l’armée dans le sud de la Syrie, les groupes armés syriens ont décidé, les uns après les autres, de se rendre à l’armée. Dernièrement, c’est le groupe Jaïcha al-Hur qui s’est rendu à l’armée.
Il y a deux jours, un groupe d’éléments de l’Armée syrienne libre (ASL), proche de l’opposition, a rejoint l’armée syrienne. Le commandant de ce groupe a affirmé que ses forces se battront contre les terroristes du Front al-Nosra et de Daech aux côtés des soldats de l’armée syrienne dans le sud de la Syrie.
Le lendemain, d’autres groupes armés opérant dans le sud de la Syrie ont fait part de leur décision de se rendre à l’armée pour lutter, aux côtés des forces gouvernementales syriennes, contre le Front al-Nosra. Au total, 25.000 éléments du groupe connu sous le nom des Brigades Omari se sont rendus à l’armée, selon le reporter d’Al-Mayadeen.
Après l’entrée en scène des chasseurs russes, les États-Unis ont annoncé qu’ils ne protégeraient plus les groupes armés syriens.
Washington a envoyé une lettre aux commandants des principaux groupes armés syriens liés à l’ASL, dans laquelle il leur a annoncé de ne pas s’attendre au soutien militaire US pour faire face à l’offensive d’envergure et globale de l’armée syrienne, offensive destinée à reprendre les régions du sud de la Syrie ainsi que celles voisines de la Jordanie et des hauteurs ultras stratégiques du Golan occupé.
Pendant les 7 années de guerre en Syrie, les États-Unis ont fourni armements et salaires mensuels à l’Armée syrienne libre (ASL), et ce en vertu d’un programme d’aide élaboré et géré par l’Agence centrale de renseignement (CIA).